Premier babil en 1948 à Romilly-sur-Seine où l’on tricote les expressions toutes populaires pour se consoler de la guerre…
Tentative de trafic de langage entre champenoiseries (du côté de sa mère) et andalousetés paternelles d’où il retient très vite que ce sont les bâches qui donnent le lait et qu’il faut manger du veuf pour grandir et se donner du cœur à la langue.

Scolarité plutôt primaire et débridée, il traverse la puberté à la nage en rêvant d’être ailleurs… À un âge plus que certain, il se prête au militantisme spontané, descend dans la rue et met son nez, par hasard, dans un théâtre en Angleterre, où il lui est demandé de jouer le mort.
Cet événement, qui en aurait anéanti plus d’un, marque un tournant décisif dans son acceptation de lui-même… ce qui prouve bien, comme le souligne sa concierge que « quelle que soit la longueur du serpent, il a toujours une queue ! »…
Dès lors, il se rend compte que l’imaginaire a une réalité et se lance dans tous les rôles en découvrant Brecht, Vian, Ionesco, Adamov, Kafka, Artaud, Michaux, Dario Fo…reprend des études en fac avec son certif…

À partir de 84, il met de l’ordre dans ses rêves pour tenter de trouver un chemin dans la forêt touffue de la création contemporaine, il crée des spectacles pour petits et plus grands, devient conteur et intermittent avec zèle et entêtement, soutient une thèse de doctorat consacrée au conteur et au théâtre moderne… écrit et conte avec un musicien et devient chargé de cours à l’université de Paris VIII…

Depuis 90, il participe à tous les grands rendez-vous sur la parole, tant en France qu’à l’étranger, il raconte également en espagnol et publie des articles dans des revues françaises et étrangères, ainsi que des contes.
Parmi ses créations : Urgence, 7 Monologues, Sans les mains et en danseuse…et sa toute dernière création La leçon de français.
Pépito Matéo a très souvent mis son grain de sel à la rubrique « Transmission » de La Maison du Conte et a fait partie du conseil pédagogique du Labo 4.

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