Née au temps des cerises, Juliette prend ses racines au milieu des vignes du Beaujolais. Initiée très jeune au spectacle vivant par une mère chanteuse lyrique et un père électroacousticien, elle se décide rapidement à monter sur scène. Un tronc d’arbre coupé, un groupe de quelques personnes rassemblées, il n’en fallait pas plus à Juliette, haute comme trois pommes, à 5 ans et des bananes, pour raconter ses salades à la cantonade sans devenir rouge comme une tomate.
Sur les bancs de l’école, elle lit beaucoup pour se fendre la poire ou faire pleurer son cœur d’artichaut, attendant impatiemment le moment de pouvoir retourner sur les planches. Elle trouve dans le théâtre une manière de s’exprimer au travers de mots anciens, de langues qu’elle se plaît à faire siennes, de personnages qui la font grandir. Gourmande des métaphores filées et s’amusant avec les expressions imagées, elle apprend à écrire des histoires à sa sauce et s’en donne à cœur joie.
Le bac en poche, elle monte à Paris à 19 ans pour agrandir son verger culturel et artistique. Elle appuie sur le champignon, cumulant des cours de théâtre en conservatoire, un master d’Études Théâtrales et un travail d’ouvreuse pour mettre du beurre dans les épinards, fondant un terreau fertile à l’ouverture de son champ des possibles.
Elle créé en 2016 la compagnie Auteurs des Flammes pour porter ses histoires à la scène, avec le désir d’en faire à terme une tribune pour tous·tes les camarades artistes de la parole (poète·sse, conteur·se). Elle poursuit sa formation de comédienne à l’ESCA – École supérieure des comédiens par l’Alternance, dans laquelle elle rencontre bon nombre des artistes avec lesquels elle collabore régulièrement comme interprète, musicienne ou performeuse. Aujourd’hui, elle partage son temps entre ses activités de comédienne, d’autrice et de metteuse en scène.
Elle prolonge sa recherche artistique dans le domaine de l’enseignement en donnant des cours d’éloquence (Sciences-Po, Telecom, Eisti), des ateliers d’écriture et des cours de théâtre.
Souhaitant apprendre de nouveaux outils pour partager la récolte de son verger intime, elle se creuse le citron, se fait conseiller par des arbres fruitiers alliés et ramène sa fraise à La Maison du conte. Elle découvre qu’on y raconte des histoires sans se prendre le chou et sans avoir le melon. Elle plante donc une petite graine et intègre la formation longue du Labo.
Depuis, elle arrose régulièrement et profite du soleil pour que le labeur porte ses fruits.